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Sauver la terre Oui , mais pour Qui ?

17 Oct

Pollution au Burkina Faso : l’or qui sauve ou l’or qui tue

Hyacinthe Sanou
Observateur Paalga

Un ouvrir travaille un lingot d’or à la mine Taparko-Bouroum, au nord du Brukina Faso (Katrina Manson/Reuters).

Un camion qui transportait 40 tonnes de cyanure à destination de la mine d’or d’Inata s’est renversé dans le barrage de Djibo, au Burkina Faso, fin juillet. Alors que les premiers signes de pollution de l’eau se manifestent, notre partenaire l’Observateur Paalga de Ouagadougou pousse un coup de gueule contre cette pollution industrielle dans un secteur qui tue au lieu de sauver.

(De Ouagadougou ) C’est un truisme que d’affirmer que le secteur minier se développe au Burkina Faso. L’or (jaune) est en effet devenu le premier produit d’exportation du pays depuis 2009 devant l’or blanc, le coton. Un secteur qui génère d’importantes ressources pour le pays et crée de nombreux emplois directs et indirects. Cela dit, l’exploitation du métal précieux n’est pas sans conséquences sur notre environnement.

C’est la raison pour laquelle les sociétés minières sont soumises à des cahiers de charges qui ne sont malheureusement pas toujours respectés. Au nombre des points sensibles de ces engagements, l’interdiction des produits toxiques tels que le cyanure. Les autorités en charge des mines ont beau, avec le concours de certaines sociétés, interpeller et sensibiliser, sur le terrain, des orpailleurs traditionnels continuent de les utiliser à ciel ouvert, faisant de nombreuses victimes silencieuses.

C’est dans ce contexte que l’on apprend qu’un camion qui transportait 40 tonnes de cyanure à destination de la mine d’or d’Inata s’est renversé dans le barrage de Djibo le vendredi 29 juillet, le conducteur ayant perdu le contrôle de son véhicule pendant qu’il empruntait la digue de ladite retenue d’eau.

S’il n’est pas formellement interdit d’utilisation pour les sociétés industrielles qui disposent de moyens techniques conséquents pour s’en servir sans grands dommages, le cyanure, particulièrement prisé pour le traitement des minerais, est un produit hautement dangereux pour la santé.

Et sa « probable présence » en ces lieux, comme l’évoque un communiqué de la Société des mines de Bélahouro SA (SMB, société à capitaux mixtes dans laquelle l’Etat burkinabè détient 10% des parts, la société minière internationale Avocet 90%, ndlr), en charge de l’exploitation de la mine d’or d’Inata, constitue un véritable problème qu’il faut prendre très au sérieux.

« Il existe une forte probabilité que de petites quantités de cyanure aient été libérées dans la nature ».

L’avis signale, en effet, que des cas de mortalité de poissons ont été observés dans les environs immédiats des conteneurs, qui ont, du reste, été récupérés et acheminés à Inata.

Déficit d’informations

Des informations qui font froid dans le dos et ne manquent pas de susciter de nombreuses interrogations :

  • L’eau du barrage n’a-t-elle pas été entièrement contaminée ?
  • Quelle est la dangerosité d’une telle situation ?
  • Quelles sont les dispositions prises pour y remédier ?

Sans doute, au niveau des autorités compétentes, un travail minutieux est-il en train d’être mené, en plus des premiers tests faits par SMB, mais il aurait fallu que l’information soit largement diffusée, et surtout, en attendant que les résultats des différents tests soient connus, que la zone soit mise en quarantaine. A l’instar de celle de la société exploitatrice d’Inata, qui a fait preuve d’une entreprise citoyenne responsable, une réaction officielle, pour rassurer et surtout sensibiliser la population, n’aurait pas non plus été de trop.

Au cas où l’eau du barrage serait effectivement contaminée et donc impropre à la consommation et qu’il y aurait des victimes, que dira-t-on ? Il est indéniable qu’il faudra sévir, avec des poursuites judiciaires et des dédommagements.

La vie humaine n’ayant pas de prix et que l’on sait ce que coûte la construction d’un barrage en termes d’investissement, les sanctions devront être alors à la hauteur du forfait.

Quoi qu’il en soit, cette situation repose le problème de l’impact de l’exploitation minière sur notre environnement. Même pour les grandes sociétés dûment organisées, ce n’est pas toujours évident de manipuler les produits entrant dans le traitement des minerais, ne parlons pas des sites traditionnels d’orpaillage. On utilise tout et n’importe quoi, contaminant la nappe phréatique, tuant les animaux et menaçant la santé humaine.

On assiste à une espèce de joyeuse pagaille et, si on n’y prend garde, on est en train de se suicider à petit feu. Et l’or dont on pense qu’il va nous sauver va plutôt nous tuer.

commentaire:

Une question sauver la terre mais pour qui ? les découvertes scientifiques ne profite pas aux humains en tous cas pas tous , ces réserve d’or dont la découverte et l’exploitation est permise que par les avancées scientifiques qui non aboutit pollue. De plus les retomber de ces ressources en profitent pas à tous  la sciences montre alors une de ses limites qui est l’incapacité » de garantir un juste partage de ces découvertes , se fait au profit d’entité » diverse qui ne sont que peut encadrer par les politiques.


 
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Publié par le octobre 17, 2011 dans Uncategorized

 

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